Non aux violences policières contre le mouvement lycéen

Publié le par SUDEtudiant63

Depuis plus d’une semaine, les lycéens et lycéennes descendent dans la rue de manière presque quotidienne. Depuis la journée du 12 octobre qui a marqué un tournant dans le mouvement contre la réforme des retraites avec l’arrivée en nombre des lycéen-ne-s et des étudiant-e-s, leur mouvement n’a cessé de s’amplifier. Les manifestations spontanées se multiplient partout en France. Face à un mouvement aussi déterminé qu’imprévisible, le gouvernement, fébrile face à la multiplication des grèves dans le pays, joue la stratégie de la tension. Si il est compréhensible que le fait de voir des lycéens se joindre aux ouvriers des chantiers navals à Saint Nazaire ou défiler avec les étudiant-e-s, les enseignant-e-s, les cheminot-e-s ou encore les postier-e-s comme jeudi 14 à Paris donne des sueurs froide à l’exécutif, SUD Etudiant ne peut que condamner avec la plus grande fermeté la stratégie gouvernementale.

 

Les provocations systématiques des forces de polices qui engendrent des affrontements et l’usage disproportionné de la force à l’encontre des piquets de grève devant les lycées sont inadmissibles. Cela n’est destiné qu’à faire planer la peur sur les lycéen-ne-s qui voudraient rejoindre le mouvement et à orchestrer une propagande médiatique visant à décrédibiliser ce mouvement. Plutôt que d’utiliser la stratégie du tout répressif, le gouvernement serait bien inspiré de répondre aux revendications des manifestants. Plusieurs témoignages font état d’une provocation particulièrement féroce pour enrayer la mobilisation de la jeunesse.

 

Un lycéen de 16ans a reçu, à Montreuil, un tir de flash-ball au visage jeudi matin suite aux affrontements entre policiers et manifestants, dont ce jour même, le préfet de Paris a interdit l’usage de cette arme déjà fortement décriée. Cette consigne a été étendue aux trois départements Val de Marne, Seine Saint Denis et Hauts de Seine. Jeudi matin à Saint Denis et Saint Ouen (93), des affrontements violents entre les forces de l’ordre et les lycéens en lutte ont eu lieu. Nous avons dénombré une dizaine d’arrestations suite aux heurts dont 4 personnes ont été déférées au parquet de Bobigny hier. Libérées, elles feront néanmoins l’objet de procédures.

 

Les journées du 16 et du 19 constituent autant de perspectives pour encourager les grévistes à rester dans la grève que d’occasions pour les non-grévistes d’y entrer. SUD Etudiant exige que les forces de police restent en dehors des lycées où elles se permettent parfois de pénétrer pour mieux briser la grève et exige l’arrêt des attaques armées contre les piquets de grève. Le gouvernement joue à un jeu dangereux en usant d’une extrême violence contre les lycéen-ne-s mobilisé-e-s.

 

La Fédération SUD Etudiant apporte tout son soutien aux lycéen-ne-s blessé-e-s ou interpellé-e-s par les forces de police. Elle réclame l’arrêt de l’usage d’arme pouvant causer des blessures graves et qui n’ont déjà fait que trop de dégâts que ce soit pour un lycéen nantais en 2007, ou plus récemment à Montreuil et à Caen.

 

L’amplification du mouvement lycéen, l’entrée des universités, où les Assemblées Générales sont de plus en plus fournies, dans le mouvement, la reconduction de la grève dans plusieurs secteurs, les énormes manifestations attendues, sont autant d’éléments qui indiquent que le mouvement gagne du terrain et s’ancre profondément. Il n’y a maintenant plus le choix, plutôt que par la violence, le gouvernement doit répondre par le retrait de sa contre-réforme. Cela passe par la réussite de la manifestation du samedi 16 à laquelle SUD Etudiant appelle à participer.

 

 

le 16 octobre

Communiqué de la Fédération des Syndicats SUD Etudiant.

 

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