Retraites : le mouvement étudiant s’amplifie et s’auto-organise

Publié le par SUDEtudiant63

Alors que des manifestations rassemblent désormais quotidiennement des milliers de lycéen-ne-s, d’étudiant-e-s et de salarié-e-s dans beaucoup de villes contre le projet gouvernemental de contre-réforme des retraites, le mouvement étudiant prend de l’ampleur et s’organise à la base, en assemblées générales. Depuis la rentrée universitaire, et de façon notable depuis la journée de grève interprofessionnelle du 12 octobre, des assemblées générales rassemblant plusieurs centaines d’étudiant-e-s se tiennent à Angers, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Limoges, Marseille, Nancy, Pau, Poitiers, Rouen, Reims, Strasbourg, Tours, au Havre, et dans les universités d’Île-de-France (Paris 1, Paris 3, Paris 4, Paris 6, Paris 7, Paris 8-Saint-Denis, Paris 10-Nanterre, Paris 12-Créteil, Paris 13-Villetaneuse)... La plupart de ces assemblées affirment leur soutien aux salarié-e-s en lutte, se prononcent pour la grève et exigent le retrait du projet de loi du gouvernement. Etudiant-e-s syndiqué-e-s comme non-syndiqué-e-s y décident démocratiquement de leurs moyens d’action.

 

L’Assemblée Générale de Nantes a voté le 12 octobre l’appel suivant :

« Nous, étudiants de l’université de Nantes réunis en Assemblée Générale le mardi 12 octobre, sommes déterminés à imposer le retrait du projet de contre-réforme des retraites et à faire échouer le gouvernement dans sa nouvelle tentative de destruction de nos acquis sociaux. Après les journées d’action des 7 et 23 septembre et des 2 et 12 octobre, qui ont déplacé des millions de personnes dans les rues, un cap doit être franchi. Nous appelons donc à construire un mouvement de grève reconductible dans les universités, main dans la main avec les salariés, seul moyen de faire céder le gouvernement. Pour ceci, nous nous déclarons en grève et nous appelons l’ensemble des étudiants de toutes les universités :
- à voter et faire vivre la grève sur leurs lieux d’étude ;
- à organiser partout où c’est possible des manifestations massives, régulières et assorties de blocages économiques ;
- à participer à la construction d’un mouvement coordonné nationalement afin d’élaborer ensemble une stratégie et une plate-forme de revendications nous permettant de nous inclure dans le mouvement de grève reconductible interprofessionnelle. »

 

Cet appel a également été voté à Rennes 2, Tours, Paris 1, Paris 8-Saint-Denis et Reims.

 

À Rennes 2, des assemblées générales se tiennent quotidiennement depuis le 12 octobre et rassemblent plusieurs milliers d’étudiant-e-s sur le parvis de l’université. Jeudi 14 octobre, Rennes 2 a appelé à la tenue d’une coordination nationale étudiante à Rennes les samedi 23 et dimanche 24 octobre, rassemblant des mandaté-e-s de tous les établissements universitaires mobilisés.

 

Ces assemblées jettent les bases d’un mouvement auto-organisé, où les étudiant-e-s décident par eux-mêmes de leurs modes d’action et de leurs revendications, contre un projet de loi dont ils/elles perçoivent clairement qu’il réduit considérablement leurs chances d’accéder à un emploi puis à une retraite à taux plein. Les étudiant-e-s, souvent contraint-e-s de mutliplier les emplois précaires pour financer leurs études, amené-e-s à accéder de plus en plus tard à des emplois stables (27 ans en moyenne), et promis-e-s à des carrières de plus en plus heurtées, se révoltent contre la précarité qu’ils subissent aujourd’hui et subiront demain.

 

La fédération des syndicats SUD-Étudiant soutient et s’engage activement dans cette mobilisation, et s’exprime : POUR l’autogestion de cette lutte, dans des assemblées générales et des coordinations massives ! POUR la construction de la grève dans toutes les universités ! POUR le retrait sans conditions de la contre-réforme des retraites !

 

 

le 15 octobre

Communiqué de la Fédération des Syndicats SUD Etudiant

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